Arrivée de Benjamin de Crussol

Nombre de messages : 5 Date d'inscription : 11/05/2008

Brantôme. Domaine des Azayes. Une visite à rendre à l'une des membres de cette famille... Diane, charmante luciole royaliste qui l'avait soigné. Une captivité qui s'était transformée en vacances... Puis une séparation brutale, pour ne plus avoir de nouvelles pendant quelques semaines. Et enfin, un contact. Une missive qui l'invitait à venir séjourner quelques jours en Périgord, alors qu'il était sur la route pour la Bretagne. Soit. De toute façon, les détours, il conaissait : avant Brantôme, il était allé à paris, puis en Flandres, en passant par Compiègne, le castel de Confolens, et celui de Hautefort. L'habitué de la route qui pouvait de nouveau voyager à cheval - grâce aux bons soins de la Comtesse, qui l'invitait ce jour - ne voyait pas d'un mauvais oeil cet énième détour : la compagnie de ladite Wiatt ne le dérangeait pas, au contraire. Elle lui avait permis de découvrir quelques ouvrages, lors de son 'séjour' à Vendôme.
Etat d'esprit serein, donc, alors qu'il passait le portique d'entrée, à la recherche de quelque domestique qui le conduirait vers l'émettrice de l'invitation...

Nombre de messages : 5 Date d'inscription : 11/05/2008

Une tisane...
Une comptine pour dormir, une histoire vraie ...
Une routine bien engagée depuis son retour.
Puis la main s'est faite moins pressante, et Hélo a filé.
Laissant sa maitresse se reposer.

Un petit tour dans le domaine, quelques ordres à distiller.
Que tout fonctionne à merveille.
Que rien ne vienne troubler le sommeil.

Puis avec sa manie d'laisser la fenêtre ouverte, Hélo est complètement démontée.
C'qu'on appelera plus tard des allergies la font pleurer et éternuer.
C'est ainsi qu'elle arrive, les yeux rouges, mouchoir devant le visage, à l'entrée.

Surprise. Quelqu'un.
Un plaisir de discuter, une envie de tailler l'bout de gras.
Non... simple devoir d'intendante.
Elle se présente, sans se soucier d'son apparence.
Ou de ce que cette dernière pourrait faire penser.

B'jour m'sieur.
Bienv'nue au domaine de Brantosme.
Que puis je pour vous ?

Admin Nombre de messages : 8 Date d'inscription : 19/05/2007

Il était revenu quelques jours auparavant, fermement décidé à retrouver sa sœur qu'il n'avait que trop peu vu ces derniers mois. Et pourtant, les occasions avaient été nombreuses. La croisade, entre autres.

Suite à une promenade succincte en la chapelle du domaine, l'archevêque se rendit au portique afin dé vérifier que la jeune Héloise faisait bien son travail. Justement, un arrivant se présentait. Kad resta en retrait, dardant un œil inquisiteur sur la servante... Il ne l'aimait guère. Une gueuse parlant un français pitoyable. Comme si sa sœur ne pouvait s'offrir mieux.

Kad cru reconnaitre "Périgord"... Une visite pour le moins inattendue. Il conservait un excellent souvenir de leur rencontre, de longs mois plus tôt, dans ce même castel familial. Il se demandait néanmoins quelle était la raison de la venue du Vicomte.

Nombre de messages : 5 Date d'inscription : 11/05/2008

Quelques pas à l'extérieur de la bâtisse, pour reconnaître des lieux jadis connus, à l'occasion d'une cérémonie d'anoblissements. L'endroit semblait vide ; du moins n'y avait-il pas autant de monde que les lieux pouvaient en contenir. L'arrivée des beaux jours, les senteurs du printemps, les bourgeons éclos ; tout ce qui se voyait dans de beaux domaines tels celui de Brantôme, tout ce que Benjamin ne voyait plus, sur les champs de bataille et les grandes routes foulées par les soldats, tout ce qui de toute façon avait du mal à percer dans le nord, froid et pluvieux, même en mai, du Royaume.

Et de s'égarer dans ses pensées, encore... Pensées diverses et variées, allant de la pluie au beau temps, en passant par l'action des sabots sur l'herbe sauvage, et bien d'autres sujets. Surprise donc, à l'arrivée d'une femme inconnue, qui se présenta bien vite. Intendante, servante, cela importait peu : elle était sans aucun doute ce qui permettrait à Benjamin de retrouver une connaissance appréciée. Ainsi donc, il s'exprima en ces termes, sans avoir encore remarqué la présence dissimulée de l'archevêque. Un accent du lengadòc, et même une salutation occitane. Par habitude, pour marquer ses racines, sans s'en rendre réellement compte.

Bonjorn. Je suis le vicomte d'Oradour, Benjamin de Crussol... La comtesse Wiatt Diane d'Azayes m'a convié à venir ici, par une missive, que j'ai reçue il y a... plusieurs jours, ou semaines, j'avoue que je ne sais plus. (Le héraut avait en effet perdu toute notion de l'écoulement des jours, depuis qu'il était attendu partout, et tout le temps.) Je suis donc là pour la voir.

Nombre de messages : 5 Date d'inscription : 11/05/2008

Oh ! Lui aussi fait des allergies ?
Il prononce le bonjour comme s'il allait éternuer d'une seconde à l'autre.
Héloise retient un rire, derrière son mouchoir, puis s'incline en une révérence des moins académiques.
Puis il aligne les titres et tout, et elle rougit presque, impressionnée.
Elle s'demande...
Wiatt a demandé à l'voir.
Mais vu son état.
Si, elle va le guider.
Le prévenir aussi.

Là, son oeil tique sur un détail dans l'décor.
un homme, a l'air sérieusement sérieux, habillé comme ces hommes d'Eglise, se dissimule pas loin.
Elle ne sait quoi penser.
S'il ne se présente pas, c'est qu'il doit pas vouloir entrer.
Elle ne s'adresse donc qu'au vicomte.

En effet, c'est moi qui ai été chargée de vous inviter.
Elle vous attend et réclame.
En r'vanche, elle n'est pas très en forme, j'vous préviens.
Mais suivez moi...
J'vais vous conduire à sa chambre.

D'un geste poli de la main, elle lui montre le chemin.
Puis passe devant, pour ouvrir la route.
Entre babillage et timidité.
Jusqu'à la chambre de la Plume

Nombre de messages : 5 Date d'inscription : 11/05/2008

Pas très en forme ? Dur à croire. L'Azayes était pourtant, chaque fois que le vicomte croisait sa route, pleine de vitalité. Enfin, il verrait bien ; et tandis qu'il espérait que la forme de Diane soit pleinement recouvrée rapidement, il songea que son mal pouvait venir de la croisade, à laquelle il savait qu'elle avait participé. Depuis qu'elle était entrée en la confédération helvétique, Benjamin n'avait reçu aucune nouvelle, ni réponse au rappel qu'il avait envoyé pour que l'allégeance soit renouveleée. Rien donc, depuis l'étonnante et plaisante invitation à passer quelques jours en Brantôme.

Remercia la servante, puis la suivit. Direction la tour Sud. Ne voyait toujours pas l'archevêque, ne se doutait pas de sa présence.